terre qui nous donnera, à vous, sire, d’immenses richesses et à moi une gloire immortelle.
Que le ciel te conduise !
Je m’engage, illustre princesse, à donner à la terre que je découvrirai un nom qui rappelle le vôtre. Je la nommerai Isabelle, et cette terre laissera bien loin derrière elle les fondations si vantées d’Alexandre et de César.
Argos ne fut pas un si hardi navigateur.
Quelle merveilleuse pensée !
Espérons !
ACTE DEUXIÈME.
COLOMB. | DULCAN, | Indiens. | |||
BARTHÉLEMY. | TAPIRAZU, | ||||
FRÈRE BUYL. | TÉCUÉ, | ||||
PINZON, | Espagnols. | TACUANA, | |||
TERRAZAS, | MARÉAMA, | ||||
ARANA, | PALCA, | ||||
AUTÉ, |
Scène I.
Chef arrogant de malheureux que tu as abusés, et qui maintenant, par suite de ta folle ambition, sont plus près de la mort que de la terre que tu avais annoncée, — où nous conduis-tu donc, à travers des milliers de lieues et d’ennuis, pour que nous devenions la nourriture des poissons qui fréquentent ces mers lointaines ? Fabricateur d’intrigues et de ruses, où sont ces beaux rivages dont tu flattais notre espoir ? Second Prométhée, où est ton nouveau monde ? Partout, partout nous ne voyons que la mer ; et d’aucun