Oui, ils les ont conquises sur les Maures, et même sur les chrétiens, et votre seigneurie ne doit rien au roi.
Je vous le répète, je suis qui je suis !
Saint Macaire, comment tout ça finira-t-il ?
Rendez grâce à ma modération si je ne vous tue pas. — Moi, que je vous rende Elvire ? — Il ne tient à rien… Mais non, je ne veux pas salir mon épée dans un sang aussi vil !
Ma foi, il a bien fait de ne pas la salir.
Eh bien, Pélage, qu’en dis-tu ?
Que nous voilà bannis de la Galice.
Je n’en reviens pas. Quoi ! parce qu’il a une demi-douzaine de vassaux cet homme s’imagine qu’il peut désobéir au roi ! Vive Dieu !…
Contiens-toi, Sanche. Il ne faut jamais avoir ni querelles avec les grands, ni amitié avec leurs domestiques.
Retournons à Léon.
Nous avons de quoi voyager, j’ai encore là les doublons du roi.
Je lui dirai ce qui s’est passé. — Ah ! mon Elvire, si du moins j’avais pu te voir !… Allez la trouver, mes tendres soupirs, et en attendant que je revienne, dites-lui que je meurs d’amour.
Allons, partons, et sois tranquille. Don Tello n’a pas encore eu ta maîtresse.
Ah ! Pélage, qui te le fait croire ?
C’est que s’il l’avait eue, il nous l’aurait rendue.