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Celio.

Faut-il frapper à la porte ?

Tello.

Oui.

Celio.

Bon ! voilà qu’on ouvre.

Elvire, du dehors.

Est-ce toi, Sanche, mon ami ?

Celio.

Elvire ?

Elvire.

C’est moi !

Un Domestique.

Heureuse rencontre !

Elvire.

Ah ! ce n’est point Sanche ! — Ah ! mon père ! Hélas ! au secours ! on m’enlève !

Tello.

Maintenant, partez !

Nuño, du dehors.

Quel est ce bruit ?

Elvire.

Mon père !

Tello.

Fermez-lui la bouche.

Nuño.

Ô ma fille ! je t’entends et te vois. Mais, hélas ! ma faiblesse et mon âge ne te seront d’aucun secours contre ton ravisseur puissant… Car je crois deviner le coupable.


Entrent SANCHE et PÉLAGE.
Sanche.

Il me semble avoir entendu des cris du côté de la maison de notre maître.

Pélage.

Parlons bas, de peur que les domestiques ne nous entendent.

Sanche.

Souviens-toi, quand je serai entré, de ne pas t’endormir.

Pélage.

Ne craignez rien, j’ai pris un à-compte sur le sommeil.

Sanche.

Je sortirai lorsque paraîtra l’aurore ; et cette fois je sortirai en la maudissant, car elle m’aura chassé du ciel.

Pélage.

Pendant que tu seras à causer là-dedans, sais-tu à quoi je ressem-