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En résumé, Genève est un centre très remarquable d’éducation et d’instruction, combinant, avec les ressources les plus complètes et les plus variées, l’avantage de ne pas présenter à la jeunesse les tentations des grandes capitales.

Mais il ne faudrait pas conclure que Genève soit un vaste laboratoire calviniste d’où tout plaisir légitime est banni. Les distractions y abondent.

Les Genevois se réunissent volontiers en clubs et y accordent une cordiale hospitalité aux étrangers : les sociétés de musique sont encore plus nombreuses que les cercles ; le théâtre est excellent. Les amateurs de sport n’ont que l’embarras du choix. L’escrime et la gymnastique sont en honneur ; de bonnes routes menant à de beaux points de vue favorisent l’équitation, le lac invite aux exercices de natation et de navigation.

La navigation de plaisance a pris beaucoup de développement depuis la fondation de la Société Nautique, qui organise chaque année des régates internationales.

Le Club Alpin suisse a répandu le goût des ascensions ; les grandes villes ont toutes des sections. Le club possède une soixantaine de cabanes et refuges meublés, mis gratuitement à la disposition des touristes.

L’escrime et la boxe ont leurs zélés partisans. Les salles d’armes des professeurs, et spécialement le local de la Société d’Escrime, réunissent tireurs et boxeurs. Les assauts de cette dernière société sont souvent fréquentés par les meilleures lames de France et d’Italie.

Les sports importés d’Angleterre ont aussi pris une importance très grande.