la rade de Genève et qu’on appelle « pierres à Niton », s’accomplissaient plusieurs fois par an des sacrifices humains.
Il y a près de deux mille ans, Jules-César, en faisant
mention dans le livre I de ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, raconte qu’il dut couper, en l’an 58
Ancienne Genèveavant J.-C., le pont sur le Rhône et creusa
un large fossé, afin de protéger le pays
des Allobroges contre les incursions
des Helvètes. On
prétend même que le vieux
monument qui existe encore
sous le nom de Tour de l’Île,
est un reste des fortifications
élevées par les Romains dans
le même but. Après la domination
romaine, Genève fit
partie successivement de la
Gaule viennoise, du royaume
de Bourgogne, de l’empire
d’Allemagne et du duché de
Savoie, tout en conservant
en partie son indépendance,
qu’elle
reconquit pleinement
au commencement
du XVIe
siècle. Elle forma
alors une petite
république qui,
de 1798 à 1813,
fut annexée à la
France. En 1815,
PHOT. ARDRESOSSI