tère du XIIme siècle fut reconstruit au début du
XVIIme; malgré cela, le réfectoire est une pièce
curieuse qui a gardé le cachet du temps. Sur ses
poutres et ses corniches sculptées, ornées de médailles
et d’écussons aux armes de Savoie, on remarque
quelques inscriptions latines, disant que
cette bâtisse fut érigée en 1622, sous le règne du duc
de Savoie Charles-Emmanuel. La vieille église, que le
L’Abbaye de Sixtcimetière environne, s’efface modestement derrière,
contre la montagne. Cette église caduque, aux murailles massives, aux
puissants contreforts, reste du monastère
primitif, semble un spécimen d’architecture barbare,
en conformité avec la rudesse du pays.
Le break traverse rapidement le village, s’engage dans le petit chemin qui remonte le cours du Giffre, passe le pont d’Eau-Rouge, près de l’abondante source ferrugineuse, qui jaillit à gauche du chemin et arrive au Fer-à-Cheval, le but de notre promenade, la grande attraction de la vallée de Sixt et la plus grande curiosité des Alpes savoisiennes, qui doit sa réputation européenne à son vaste hémicycle de hautes montagnes, le long des-