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polypiers de toute espèce, des lianes de mer, des coquilles, des laves ; enfin tout ce qui peut charmer les regards du curieux amant de la nature. Mais malheur aux bâtiments qui s’approchent trop près des côtes ou qui se trouvent à l’ancre dans une rade peu sûre ; il leur est bien difficile, pour ne pas dire impossible, d’éviter le naufrage.

Les flux et reflux ne sont pas sensibles sur le rivage de la Guadeloupe non plus que sur celui des Antilles en général ; en sorte qu’un ras de marée offre toujours une image terrible aux regards des habitants de ces belles et riches contrées.

C’est pendant la saison des sécheresses et pendant l’hivernage que les tremblements de terre se font sentir ; mais rarement ils ont lieu pendant la saison des pluies.

Si ces phénomènes redoutables ont leur cause dans les résultats de la décomposition de l’eau par les sulfures, on sent qu’en effet ce n’est guère dans cette dernière saison qu’ils doivent avoir lieu. L’eau ne pénètre pas tout de suite, en grande abondance, dans les réservoirs souterrains, et puis le dégagement des gaz ne s’opère qu’assez lentement.