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les rades de la Basse-Terre et de la Pointe-à-Pitre, ils peuvent aborder partout où bon leur semble ; à la Guadeloupe proprement dite, c’est à la baie de la Grande-Anse, dans le quartier des Trois-Rivières et le Baillif, qu’ils affluent ; c’est dans ces deux endroits principalement qu’on vend à l’encan ces êtres intéressants et malheureux. Voici un modèle des circulaires dont on a soin d’inonder la colonie quelques jours avant l’encan :

« À M. Sor…, habitant propriétaire à Saint-Robert.

« Basse-Terre, le 12 décembre 1821.
« Monsieur,

« Nous avons l’honneur de vous prévenir que, samedi prochain, 16 du courant, il sera vendu aux Trois-Rivières deux cent treize mulets de race, tous en bon état ; on traitera de gré à gré. Veuillez avoir la bonté de faire circuler cette nouvelle dans votre voisinage. »

On ne signe pas ordinairement ces sortes de circulaires ; ce n’est point qu’on ne pût le faire impunément, mais ce n’est pas l’usage.

Ces mulets de race sont des noirs ; ce sont des