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ÉVANGÉLINE


DEUXIÈME PARTIE

I


Déjà s’étaient enfuis bien de sombres hivers,
Les coteaux et les champs s’étaient souvent couverts
De verdure, de fleurs et d’éclatantes neiges,
Depuis le jour fatal où des mains sacrilèges
Allumèrent le feu qui consuma Grand Pré ;
Depuis qu’à des tyrans un peuple fut livré
Par la haine hypocrite et par la perfidie ;
Depuis que loin des bords de la belle Acadie,