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Évangéline, debout près d’eux… (page 85).
avec attention et le visage souriant :

« Soyez les bienvenus encore une fois, ô mes amis, vous qui venez de subir une si longue privation d’amitié et d’asile. Oui, soyez les bienvenus dans cette maison qui vaut peut-être mieux que l’ancienne. Ici, point d’hiver avec son triste cortège de famine ; point de sol pierreux qui désespère le travailleur ; le soc de la charrue glisse, dans la terre de ce pays, aussi rapide que le bateau sur l’onde. Toute l’année, les bosquets d’orangers sont en fleurs, et l’herbe pousse ici, dans l’espace d’une seule nuit, plus que dans tout un été au Canada. Ici, des troupeaux sans nombre galopent en liberté et sans maître, à travers les prairies, et la terre ne coûte que la peine de la

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