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ans ; il donna sa démission en 1854, et se retira à Boston, dans un asile charmant, situé au milieu des arbres et des fleurs, et qui avait servi un jour de quartier général, avant l’évacuation de cette ville, au père de la patrie, à l’illustre Washington.

Et… (dit le poète)… dans cette chambre où j’écris :

Il s’est reposé aux heures de chagrin,
Le cœur et la tête harassés…

Il se consacra dès lors exclusivement à ses travaux littéraires, qui lui valurent une renommée universelle.

Nos malheurs de 1870 attristèrent profondément Longfellow, qui s’était toujours montré un sincère ami de la France. Il s’informa souvent si la mitraille allemande avait épargné les foyers amis, dont il conservait le souvenir, et qu’il n’osait plus espérer revoir jamais.

Longfellow mourut le 24 mars 1882 ; l’Amérique, qui perdait en lui l’un des hommes dont elle est le plus justement fière, et que l’Europe honore comme une des belles figures du siècle, fit à son illustre enfant des funérailles grandioses et vraiment nationales.