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Des vaisseaux anglais (page 28).
triplés du notaire public. Celui-ci se leva et bénit les jeunes fiancés, puis, élevant son verre plein de bière, il but à leur félicité. Ensuite, il prit congé, salua profondément et partit, tandis que les autres restaient assis au coin du feu, l’esprit agité d’une foule de pensées diverses.

Enfin Évangéline alla chercher le damier, et aussitôt Bénédict et Basile entamèrent leur partie accoutumée. Les deux vieillards, dans cette lutte amicale, riaient à chaque heureux coup, ainsi qu’à toute manœuvre sans succès.

Pendant ce temps, Évangéline et Gabriel, assis dans l’embrasure de la fenêtre, échangeaient à voix basse de douces paroles, et s’entretenaient de leurs projets d’avenir, éclairés

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