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prologue

cadie, dont la vie coulait paisible, comme ces rivières qui arrosent les bois, dont les eaux, obscurcies par les ombres de la terre, semblent cependant réfléchir l’image du ciel ? Ces fermes, si riantes autrefois, sont aujourd’hui désertes, et leurs habitants sont partis pour toujours ! L’exil les a dispersés, comme les feuilles qui, saisies par les rafales d’octobre, tourbillonnent dans les airs et vont se perdre au loin sur l’Océan.

Vous qui croyez à l’affection qui vit d’espoir, de souffrance et de résignation ; vous qui croyez à la puissance et à la beauté du dévouement de la femme, écoutez la touchante histoire d’Évangéline, cette généreuse enfant d’Acadie, ce pays des hommes heureux.