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PROLOGUE
’antique forêt, avec ses pins au feuillage
sonore et ses sapins aux longues barbes de
mousse, apparaît confuse et vague dans le
crépuscule du soir. La grande voix de l’Océan mugit
dans le fond des cavernes rocheuses qui bordent le
rivage, et mêle ses accents au gémissement plaintif
et inconsolé de la forêt.
C’est encore la forêt vierge et primitive.
Mais, où sont les cœurs qui bondissaient sous ses ombrages, comme le chevreuil quand il entend sous bois le cri du chasseur ? Qu’est devenu le village aux toits de chaume et le foyer des fermiers de l’A-