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douleur, baisa ses lèvres mourantes, et appuya sa tête sur la poitrine de son fiancé.

Tout à coup, les yeux du mourant se fermèrent, comme la flamme d’une lampe qu’une bouffée de vent éteint subitement.

Tout était fini désormais : l’espérance, la crainte, la tristesse, les peines de cœur, les désirs inquiets, les angoisses continuelles de la souffrance.

Évangéline pressa encore une fois la tête inanimée de Gabriel sur son sein ; puis, calme et résignée, elle s’inclina humblement devant la volonté divine…