Page:Londres - Terre d'ébène, 1929.djvu/220

Cette page a été validée par deux contributeurs.

XXVI

RETOUR AU GABON

Le bateau qui m’emportait vers l’Équateur s’appelait l’Europe, une très petite vieille chose fort ancienne, ayant bercé, pour le moins, trois générations de coloniaux.

J’étais sur le pont parce que l’on ne peut toujours être au bar, surtout quand on a beaucoup plus de brûlures d’estomac que de chagrin !

Un homme à la figure triangulaire s’approcha de moi, toucha son casque et fit : Je suis un ami de Philippe Lallemand. Il m’a signalé que je vous rencontrerais sur ce chemin. Salut !

Il me dit venir directement de Monte-Carlo. Autrement, ajouta-t-il, il serait encore en possession de quatorze mille francs, de quoi vivre quatre mois à la métropole. Mais bah ! Il repartait dans l’administration, et allait se faire chasseur d’éléphants. Il se nommait Rass. Soudain il disparut.

Il semblait autant fait pour chasser l’éléphant que moi pour jouer du flageolet. Aussi, croi-