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II

« MON PIED LA ROUTE »

Le train du Soudan part tous les mardis. Alors les bateaux s’arrangent pour arriver le mercredi !

C’est bien. Cela vous met tout de suite au pas.

Il n’est pas recommandé, en effet, de débarquer en Afrique crachant le feu, le diable au corps et des fourmis dans les jambes.

Ce pays n’aime pas que chez lui on fasse le malin. Autrement il vous envoie tout de suite son gendarme. C’est le soleil.

Le soleil paraît. Il frappe sur votre nuque et vous dit : « Veux-tu rentrer chez toi et marcher plus lentement. »

Vous pouvez lui désobéir une première fois ; peut-être ne dira-t-il rien, étant bien au-dessus de nous !

Mais si vous êtes incorrigible, que vous le dérangiez trop souvent, il viendra avec son bâton, un gros bambou, et vous en assénera un coup retentissant sur le crâne. Vous serez bien avancé !