Page:Londres - Pêcheurs de perles, 1931.djvu/83

Cette page a été validée par deux contributeurs.
77
PÊCHEURS DE PERLES

peut regarder sans colère un citoyen anglais, c’est Philby. Philby est l’inventeur d’une nouvelle manière de conquérir : plus de cuirassés, plus d’expéditions, un portier ! Un portier géant, génial, qui élèvera une porte à l’entrée du pays convoité, se couchera en travers, en interdira l’accès à tous les curieux et, enfin, le jour venu, quand on y aura trouvé du pétrole par exemple, l’ouvrira aux nobles enfants de son pays. Saluons bien bas Saint-John Philby, c’est un monsieur.

— Ainsi, mon cher confrère, vous êtes dans la quincaillerie ?

— C’est d’un bon rapport. Je vends aussi des pompes pour l’agriculture. Je me livre au commerce en général, si vous préférez.

— Et vos affaires marchent bien ?

— J’ai de la satisfaction. Je suis aussi journaliste. Je ferai un article sur votre passage dans le Near East.

— Et moi je raconterai votre histoire dans Le Petit Parisien.

— Est-ce un exemple à donner aux enfants qui n’ont pas encore toutes leurs dents ?

— Philby, je vais chez les pêcheurs de perles ; ne pourriez-vous me recommander, là-bas, de l’autre côté ?

— M’offrirez-vous une bouteille de bordeaux, à mon passage à Paris ?