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Ma route ne s’annonçait pas pavée de perles…

Le deuxième jour de mon arrivée à Djeddah, une personne prudente désirant m’éviter des surprises, vint, dès l’aube, me mettre en garde contre mes instincts. Il s’agissait, si je voulais séjourner dans le pays, de dépouiller sans retard mon vieil homme. Je lui répondis que je n’étais ni un débauché impénitent ni une outre à vin et que mes goûts m’éloignaient généralement du scandale. Elle m’informa que l’appréciation du scandale était affaire de latitude. On peut savoir se conduire en Europe et buter à chaque pas en Arabie. Là-dessus, la prudente personne me remit un papier imprimé. Cette rédaction portait pour titre : « Arrêté de la commission chargée de recommander la vertu et de déconseiller les mauvaises actions. »

— Allez-vous-en, dis-je ; je n’aime pas que l’on me prenne pour un garçon perdu.