Voici, en deux mots, ce qu’il entendit :
« Nous sommes deux Français en voyage. Notre but est d’aller à Bahrein voir les pêcheurs de perles.
Demain un cargo allemand part pour le large de Doubai.
Nous descendrons à Doubai. Là, nous prendrons une barque pour Bahrein. »
Hadji Ahmed Béchir, peu haut, très large, nous regarda avec stupéfaction.
— Alors, nous venons te demander premièrement des renseignements, ensuite ta protection. Trouverons-nous, à Doubai, un sambouk à moteur ? Combien exigera-t-il pour nous conduire à Bahrein ? Quel temps mettrons-nous de Doubai à Bahrein ? Peux-tu nous annoncer à tes amis ?
Le peu haut et très large courtier en lou-lou balbutia quelques mots.
— Que dit-il ?
— Il dit : « Dans mon cœur il y a de la peur. »
— Pour qui ? Pour nous ?
Chérif le lui demanda.
— Non pour nous, mais pour lui. Il dit qu’il ne nous connaît pas.
— Le consul répondra de nous. Dites-lui que nous ne faisons ni politique ni commerce, mais que