sulat ? Je lui avais dit : « Mets-toi là ! » Et j’avais tiré son portrait.
— Peut-être bien, mon vieux !
Son portrait quand il avait le petit enfant dans les bras.
Parfaitement ! Le marchand d’esclaves ! Dénoncé, le consulat de France l’avait fait rechercher. Il vint. Quand on voulut non pas lui arracher l’enfant, mais l’en séparer un moment pour mieux l’examiner, l’ineffable innocent jeta ses deux bras autour du cou de son ravisseur. Il s’accrochait de tout son jeune désespoir à celui qui voulait le vendre. Je me rappelais la scène, maintenant !
Le consulat les avait repatriés à Djibouti.
Et voici mon homme à Massaouah !
En cherchant des perles, allais-je trouver des esclaves ?
Avant 1925, ma route en eût été semée. Le Hedjaz et le Nedj absorbaient toute la cargaison humaine. Venant d’Abyssinie, de la côte des Somalis, de l’Érythrée, du Soudan, des troupeaux noirs débarquaient franchement à Djeddah. La douane levait même sur les négriers un impôt de dix pour cent, c’est-à-dire que sur cent esclaves elle choisissait les dix plus beaux qu’elle vendait à son bénéfice. Ainsi opérait-on jusqu’au roi Hussein. Mais vint Ibn Séoud. Ibn Séoud n’abolit pas