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MARSEILLE, PORTE DU SUD


Partir confère de la dignité. C’est un acte que l’on n’accomplit pas avec ses allures de tous les jours. On ne sent plus sur ses épaules le poids du quotidien. Au plus profond de soi, chacun perçoit qu’une naissance se déclare.

Et c’est un tohu-bohu de bon ton, une aimable précipitation, un gentil petit fouillis d’hommes, de femmes, d’enfants, de prêtres, de militaires, de marins, de fonctionnaires, d’hurluberlus.

On a présenté sa valise au douanier, on a juré que l’on n’emportait pas l’or de la Banque de France dans le fond de ses malles, ni dans celui de ses goussets. Le hangar exhale de plus en plus les senteurs des ports à venir.

Et l’on atteint le paquebot.

Garçons en tenue de bord qui sur-