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LES COMITADJIS

étant un État, a des besoins d’État. Elle dispose de milliers d’hommes. Pour n’être pas enrégimentée, une pareille armée réclame tout de même quelques soins. Il convient de venir en aide à ses partisans. L’entretien des fusils, l’entrainement du moral exigent des sacrifices. Les terroristes au mois, nourris et couchés par réquisitions, ne peuvent cependant se promener nuit et jour sans un leva dans leur poche. Il est nécessaire de payer les voyages en Yougoslavie, de donner des primes aux joueurs d’armes à feu, des récompenses à ceux qui ont bien travaillé. Le journal la Liberté ou la Mort n’est pas vendu, mais servi gratuitement. Petite dépense ? Encore doit-on y faire face. L’imprimerie de la rue Solun fabrique également des livres, des brochures. Il faut payer les ouvriers, l’encre, le papier. La poste de l’État officiel ayant refusé, jusqu’ici, de reconnaître le sceau du comité, il faut aussi payer les timbres !

Les chefs mangent et boivent tout comme les troupes. Ils sont nombreux. À la base : les voïvodes de terrain, surveillant une compagnie ; au-dessus, les commandants sur place ; encore plus haut, les directeurs de groupes. Chacun touche de quinze cents à quatre mille levas par mois.

La représentation à l’étranger… l’Orim a des envoyés extraordinaires à Berlin, à Geneve, à