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LES COMITADJIS

Macédonien, il s’affilie à l’Orim.

Son grand patron est Todor Alexandroff.

D’abord, Vantché gratte du papier. Son rond de cuir devient un magnifique poste d’observation : le coup d’État de 1923 éclate.

De 1919 à 1923, Stambouliski régnant, l’Orim d’un côté, les officiers de l’autre, ne connurent pas de beaux jours en Bulgarie. Le dictateur paysan avait pour base de sa politique le respect du traité de Neuilly et l’union de son pays à la Yougoslavie. L’armée étant à peu près dissoute, trois mille officiers se trouvaient sur l’aggloméré jaunâtre de Sofia. Stambouliski tendant la main à Belgrade, tournait le dos aux révolutionnaires macédoniens. De plus, les partis politiques du passé mouraient de soif, de la soif la plus cruelle, de la soif du pouvoir.

Les trois groupes de mécontents s’allièrent.

Et chacun se partagea la besogne.

Voyons l’assassinat de Stambouliski.

Stambouliski est à sa maison de campagne, à Slavovitza. Le 9 juin, au matin, des soldats commandés par l’un de nos trois mille officiers viennent pour l’arrêter. La garde de Stambouliski tire. Les soldats s’en vont. Le dictateur fait sonner les cloches du village, lance des fusées. À ces signaux, les paysans des environs accourent, armes à la