faire beaucoup d’autres ; on peut ajouter qu’il ne craignait personne, sinon ses lieutenants, qu’il savait faire assassiner à temps — lesquels, d’ailleurs, disciples malgré tout, l’assassinèrent un jour, histoire, sans doute de demeurer fidèles à ses leçons…
De 1907 à 1924, Todor Alexandroff maintint l’Orim dans son armure.
Aujourd’hui, le voyageur chercherait en vain dans le Pirine[1] les tchétas de comitadjis. Plus de révoltés pour lui offrir le thé. Plus d’écho lui renvoyant :
Sous tes ombres épaisses,
Montagne Pirine, ô montagne,
Les héros trouvent asile.
Les héros sont rentrés dans leur village. Contre le mur de leur maison, le fusil pend à un clou. Dans un coin est un panache déjà recouvert de poussière.
L’Organisation Révolutionnaire Macédonienne a changé de peau. C’est maintenant un antre de terroristes. De la peau de lion à la peau de loup.
- ↑ Massif montagneux de Macédoine.