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LES COMITADJIS

plément de malheur que les traités eux-mêmes n’ont pas imposé. Il est donc à prévoir, tant que durera cette situation, que les comitadjis continueront leurs jeux dangereux. Nous verrons bien ce qu’il arrivera. »

La Yougoslavie dit : « Suis-je maîtresse chez moi oui ou non ? Vais-je aller demander à la Bulgarie si la façon dont j’entends gouverner une partie de mon empire est bien la façon qui lui convient ? De plus, les habitants sont des Macédoniens. Ces Macédoniens parlaient les uns le serbe, les autres le bulgare, les troisièmes le grec, les quatrièmes le turc, les cinquièmes le roumain. Ce beau désordre linguistique est-il indispensable au bonheur des générations futures ? Cela n’a rien donné de bon, déjà à Babel ! En imposant aux Macédoniens la langue de l’empire le plus important des Balkans, nous croyons servir son intérêt. Les enfants qui naissent aujourd’hui parleront le serbe aussi volontiers qu’ils auraient parlé le bulgare. Au surplus, les habitants sont satisfaits, et au surplus encore, toutes ces choses nous regardent. »

Tel est le conflit. L’exposer n’est pas le résoudre.

Peut-il être résolu ?

Tels que nous connaissons les deux adversaires,