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LES COMITADJIS

Dans une contrée où, depuis dix-huit ans, la guerre, à deux reprises, se leva, la Yougoslavie, pour protéger ce qu’elle tient des traités, est forcée de fermer hermétiquement sa frontière de l’Est, de garder militairement ses voies ferrées et d’entretenir, en pleine paix, douze mille hommes sur pied de guerre.

C’est un fait. C’est même un fait d’une gravité indiscutable.

En vous disant tout à l’heure que sans la Macédoine il n’y aurait pas de comitadjis, je vous ai donné une opinion. Il en est une autre, celle des Serbes : sans les comitad}is, il n’y aurait plus de question de Macédoine.

C’est retourner la même pièce de monnaie dans sa main, tantôt on la voit du côté pile, tantôt du côté face, elle n’en est pas moins la même pièce.

La situation internationale du gouvernement yougoslave est inattaquable. Ses droits sont dûment enregistrés. Aussi, dans le système européen aujourd’hui en vigueur, ne sont-ils pas en cause. Ce que nous voudrions éclairer de notre petite lanterne, c’est la situation née de ces droits mêmes.

Il y a un tonneau de poudre dans les Balkans !