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LES COMITADJIS

Mort » continueraient de la franchir à volonté, brûlant ce village, dynamitant ce pont, soufflant cette école, assassinant au vol et en série. La Macédoine du royaume yougoslave aurait ainsi deux maîtres, le mari et l’amant, le roi Alexandre et Ivan Mikaïloff. Et l’on verrait, comme au temps de l’amant Alexandroff, le chevalier, sautant de nuit par la fenêtre, venir punir la dame de sa fidélité à son époux !

En Bulgarie, parmi les Macédoniens (il n’est pas question des comitadjis) qui détiennent la plupart des hauts postes de l’État, il en est beaucoup dont le berceau est ici, en Macédoine dite Serbie du Sud. Autour de ce berceau abandonné, la famille, souvent, est restée. L’un s’est éloigné, lui préférant les idées ; les autres, sur ces mêmes idées, ont replié leurs ailes. De ce foyer, en apparence éteint, à l’étincelle qui s’en est échappée, quelque chose ne s’est-il pas établi, quelque chose que l’on pourrait appeler un appel d’air, par exemple ?

Pour peu que l’on tende la main au bon endroit, on sentira sans doute cette brise secrète.