citadins de nouveaux quartiers, les soldats de nouvelles casernes et, sur la hauteur, le roi reçoit un nouveau palais.
Les maçons ont continué l’œuvre des diplomates.
À l’Europe nouvelle, Belgrade a répondu par une capitale nouvelle.
Et les comitadjis ?
Les comitadjis ne font pas des ronds de jambe dans les rues de Belgrade. Une troïka déléguée par l’Orim s’y cache-t-elle en ce moment ? C’est probable.
En Macédoine, en Albanie, ils travaillent ; à Belgrade, ils manifestent. Si les bombes qu’ils y déposent pouvaient parler en explosant : « Bonjour, Belgrade, diraient-elles, bien le bonjour ! Ah ! tu exhibes de beaux bâtiments, de grands boulevards et des globes électriques trois fois comme la lune ! Ah ! la petite paysanne de naguère a jeté son châle aux orties. Ah ! tu te fais envoyer du projecteur sur le dos ! Ah ! tu as délaissé tes babouches et te voilà faisant la belle sur des talons sans fin. Ah ! tu vois déjà tous tes voisins à tes pieds. Eh bien ! reviens à toi !