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XXII

Belgrade qui sent la victoire


Belgrade ! le dragon victorieux qui, tournant le dos aux comitadjis, leur fait avec sa queue de petits signes narquois.

Que voyons-nous ici ? Un miracle.

Ce n’est pas si vieux, souvenons-nous. Belgrade : une rue qui, des champs aboutissait rapidement à un petit parc appelé Kalimegdan, lequel s’arrêtait court, les pieds dans l’eau de la Save. Et quelle rue ! Une rue pour pénitents condamnés à marcher déchaussés sur des cailloux tranchants. C’était Belgrade : un bourg sur une langue de terre entre deux fleuves. Le palais du roi n’était même pas achevé, il lui manquait tout un côté. Un hôtel, cependant, venait d’être construit : l’hôtel de Moscou ; cinq étages au moins et un café dans