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LES COMITADJIS

d’horreur. Il prend le porte-plume que lui présente le marchand de fruits — Markoff, en temps de paix, vend des poires tapées à Sofia — et, sous la dictée, le malheureux dénonce des innocents.

La suite vaut aussi qu’on la raconte.

Alexéïeff est ramené à Sofia la corde au cou.

Le défère-t-on au tribunal militaire ? Pensez-vous ! Le comitadji le conduit dans la cave de la prison Dragoulieski.

Les bourreaux du moulin ont suivi.

En pleine capitale, sans ordre de justice, dans le souterrain d’une caserne de l’État, des bandits asticotent un officier du roi.

Le but du Comité révolutionnaire macédonien est atteint. Sur la dénonciation d’Alexeïeff, le colonel Marinopolski est arrêté.

Markoff en tête, le ministre de la Guerre en second, toute une bande d’officiers mène maintenant la farandole autour des deux emprisonnés.

Alexeïeff est conduit dans la cellule de Marinopolski.

— Insulte-le, ordonne Markoff.

Et le lieutenant crache sur le colonel.