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LES COMITADJIS

trée ; cette fois, quatre valets de ménagerie l’accompagnent. Ah ! le lieutenant ne veut pas écrire ce qu’on lui demande ? Les valets l’immobilisent, lui mettent de gros coins de bois derrière les genoux. Et, les chevilles solidement attachées aux épaules, ils donnent à ce corps humain, la forme du crapaud. Un mouchoir dans la bouche pour étouffer les cris. Par le moyen de petites baguettes, on commence à lui travailler la pointe des pieds.

— Écris que c’est le colonel Marinopolski qui te livrait les documents !

— C’est faux !

— Attention ! Ton sort va devenir terrible.

Il le devint.

— C’est moi qui ai tout fait ! lâche le torturé, mais le colonel et les autres sont innocents.

— Frappez ! Frappez ce chien ! crie l’inquisiteur.

Sous les coups, sous les cordes, sous les coins de bois, Alexeïeff s’évanouit. Les comitadjis le raniment et lui présentent le bloc-notes.

— Écris que c’est le colonel Marinopolski et les nommés Pinoff et Krouchovsky.

L’autre hurle qu’il ne connaît rien d’une pareille histoire. Markoff lance :

— Mettez les fers au feu !

Alors le lieutenant Kroum Alexeïeff est saisi