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LES COMITADJIS

Le colonel, qui s’appelle Georghieff, apparait en compagnie d’un autre colonel qui s’appelle Zakoff. Ordre au capitaine Rafoloff de s’éloigner.

Le colonel de Kroum Alexeïeff tire une enveloppe de sa poche et, s’adressant au lieutenant :

— Vous rendre sans délai à Kustendil et remettre ce pli secret au commandant auxiliaire du secteur.

Le lieutenant salue.

Une auto, la voiture 336 de l’armée bulgare, surgit devant le groupe.

— Le colonel Zakoff vous accompagnera, vous rentrerez demain par le premier train.

Le lieutenant voudrait prévenir sa femme. Le colonel s’en chargera.

La 336, portant les deux officiers, va s’élancer. Un moment ! Le colonel d’Alexeïeff vient de rencontrer un civil de ses meilleurs amis. Quel carrefour que l’angle de ces rues ! Et ce civil, imaginez-vous, se rend justement à Kustendil. Le colonel lui serre la main, l’embrasse sur la bouche.

— Mon ami Markoff, dit-il aux deux voyageurs en uniforme.

Et il lui ouvre la 336.

— Vous le laisserez à sa porte. Merci !

Et à huit heures du soir, les trois hommes quittent la capitale de la Bulgarie.