Et l’homme du jour fait son entrée à Belgrade.
Ministre de toutes les polices, Jika Lazich, qui, depuis tant d’années, joutait contre Mikaïloff, ouvre sa porte au vainqueur de l’hydre.
Alors le traître à gage arrache sa vieille peau.
— Au nom du Comité révolutionnaire macédonien ! crie-t-il.
Il lâche trois balles dans la direction de Jika Lazich. Jika Lazich glisse de son fauteuil.
On entend encore la voix qui dit :
— Maintenant, voilà ma récompense.
Et Montchiloff se rachetant définitivement, s’envoie la mort dans le crâne.
« L’assassinat » d’Ivan Mikaïloff n’avait été qu’une mise en scène. Il s’agissait d’amener Montchiloff devant Jika Lazich. Mais Jika Lazich, également, avait su jouer son rôle : touché, il avait fait le mort.
Il est, à cette heure, gouverneur de la Macédoine serbe.
Les deux faux assassinés, de nouveau, sont face à face.
À quand la belle ?