Page:Londres - Les Comitadjis ou Le terrorisme dans les Balkans, 1932.djvu/133

Cette page a été validée par deux contributeurs.
134
LES COMITADJIS

malewski, au lieu d’être installés chez le bakal, à boire de la slivovitza, avaient fait leur métier, ils eussent pu voir deux individus, jusqu’ici étrangers au quartier, entrer comme chez eux, dans la villa du fonctionnaire de la police. Peut-être auraient-ils pensé qu’il ne s’agissait là que de deux serviteurs venant prendre les ordres de leur chef. Toutefois, en ne relâchant pas leur surveillance, les observateurs n’auraient manqué de noter que ni ce jour-là, ni le lendemain, les inconnus n’avaient donné signe de vie.

Le 3 décembre, le père de Thomalewski, décide de planter un arbuste. Thomalewski, quitte sa maison pour aider son père. Le voici dans son jardin. Une quadruple décharge, accompagnée d’un bruit de vitre se brisant sur le pavé, déchire le silence. Aux pieds de son père, Thomalewski s’écroule. Il est mort.

Pour qu’aucun bruit suspect n’effarouchât le gibier, les comitadjis avaient tiré à travers le carreau ; et pour assassiner plus commodément un citoyen bulgare, l’Orim avait loué une chambre au mois chez un agent de police !