Page:Londres - Les Comitadjis ou Le terrorisme dans les Balkans, 1932.djvu/126

Cette page a été validée par deux contributeurs.
127
LES COMITADJIS

Mais — et nous reprenons la piste de Thomalewski et de Bogdaroff — si bien gardé que l’on soit, l’heure de l’Orim sonne toujours. Invisibles depuis un mois, les deux condamnés viennent de se démasquer. Ils sont ensemble. On les a vus entrer dans la même maison. Branle-bas à l’état-major terroriste. Il s’agit d’aller vite. Où sont les assassins ? On fouille l’antre, les rues, les cafés, les hôtels. On les demande à tous les échos. Dans quelle cave peuvent-ils jouer aux dés, ces misérables ? Le voïvode responsable court de Maritza dans Ardo, de Tiarditza dans Isker. Ces humbles collaborateurs manquent à l’appel. Par le roi Kroum ! comme je suppose que l’on dit ici, c’est une catastrophe !

Le voïvode en saisit deux au collet. Ces exécuteurs improvisés n’ont vu de leur vie ni Thomalewski ni Bogdaroff, et le temps manque manifestement pour qu’on leur donne des photographies à étudier. On leur adjoindra un « montreur ». Après tout, le premier venu peut presser sur la gâchette. Leurs revolvers sont en état. En route ! Et voila nos gaillards partis sous la conduite d’un homme en chapeau.

Essoufflée, la troïka arrive devant la maison et prend ses dispositions de combat.

Je vous étonne ? Vous pensez que les choses ne