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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

— Il est en règle.

Se tournant vers la petite :

— Vous aviez aussi votre certificat de bonnes vie et mœurs ? Où est-il ? Il faut le donner, voyons ! Ah ! quelle enfant !

Elle sortit de son sac le certificat. Il avait été obtenu grâce aux papiers de la sœur de Saint-Vincent-de-Paul !

— Et quelle est l’adresse exacte de votre tante ?

— Elle est aussi dans votre sac, fit Lu-Lu. Vous me l’avez montrée et sa lettre également. Remettez-vous. Cherchez tranquillement.

Elle trouva cette lettre. Elle y était appelée : Ma chère petite nièce. « Si je ne suis pas au bateau, y lisait-on, c’est que je n’aurai pu arriver à temps de Posito où j’ai beaucoup de travail. Fais-toi conduire Hôtel Solis. J’irai t’y chercher dans la journée. »

Une grande admiration me saisit en l’honneur de Lucien Carlet et de ses collègues. Voilà des organisateurs !

Les policiers avaient fait leur devoir. Le « colis » portait les cachets réglementaires. Les autorités apposèrent le visa de sortie.


Le soir, au départ de Montevideo, Lucien Carlet n’était pas à bord.