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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

Trouvez-vous, pour parler comme mes nouveaux compagnons, que ce soit là une bonne mentalité ?


Franchuchas !


Allez voir vos aînées qui ont suivi l’Arlequin. Elles sont fraîches ! Dédaignées par les Français, abandonnées par les Créolos, elles n’ont été recueillies que par la cocaïne.

Elles composent un beau tableau dans ce café de plein air, où, si elles se parlaient, on croirait qu’elles se donnent rendez-vous.

Est-ce pour cela que vous avez fait la traversée dans le tunnel de la machine ou dans le placard du poste des chauffeurs ?

Regardez ce qu’il en coûte de suivre l’enchanteur qui vous conduit au bal avec votre argent, plutôt que de travailler sérieusement avec l’homme rangé qui vous mène durement et vous prend un compte en banque !

Regardez : elles sont là, maintenant, maigres, sans avenir, détraquées et beaucoup soûles !

Méfiez-vous du joli son que rend la flûte du canfinflero.

Le Plaisir ? quel plaisir ?

Franchuchas ! vous croyez que l’on vous amène à Buenos-Aires pour prendre du plaisir ?

Voyons !