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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

marchande était la Française. Ensuite la Polak. Après la Créola : la leur. Donc, délaisser la Créola, se faire les ongles sur la Polak, atteindre la Franchucha. En avant !

Poudrés, fardés, parfumés, repassés, biseautés pour mieux briller, ils allaient prendre leur tour dans l’antichambre des casitas. Comme clients. Là, ils commençaient à travailler le mieux possible. L’art, en amour, est un vain mot seulement pour les ignorants. Je me demande ce que l’on attend pour décréter que si l’amour est parfois un sentiment, il est bien plus souvent un art !

Ils revenaient.

Ils apportaient des gâteaux !

On a toujours pris un peu les femmes avec du sucre.

C’est bien ce que les marchands de bonbons, ces grands psychologues, ont compris !

Ils l’enlevaient.

Homère ! Prince des reporters, où es-tu ? J’aurais besoin de toi. Il s’agirait de chanter les combats des maquereaux de France contre les maquereaux d’Argentine. Ce sont de beaux combats. Je ne t’embarque pas là dans une mauvaise affaire. Il y a des tas de morts !

Alors les Français descendaient sur les Créolos.

L’honneur du drapeau était en jeu.