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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

pose, c’est que vous n’avez jamais rencontré cinq cents moutons sur un petit cargo d’Algérie.

Il est vrai que l’Argentine est le pays de la laine !

Et des peaux aussi.

Et des cornes.

J’ai fendu des mers et des continents. Je n’ai pu fendre l’îlot des Gallines du Casino de Buenos-Aires. Elles sont comme les phoques de l’Isla de Lobos. Elles couvrent tout ce territoire du troisième étage. Encore ne sont-elles pas allongées, mais debout. Chacune ne l’occupe que de son volume vertical. On dirait une colossale botte d’asperges, maintenue comme par un cordon, par les hommes arrivés, le matin, de la pampa.

Je referais le voyage rien que pour voir ça.


L’Ours avait simplement dit à sa femme : Cette nuit je ne rentrerai pas. Le vais « soigner » la nouvelle.

Dans le monde ordinaire l’homme quitte aussi sa femme pour aller en voir une autre. Mais il ne le lui dit pas. Il invente de folles histoires. Pourquoi ? L’adultère ne vous suffit donc pas, il faut que vous y ajoutiez le mensonge ? Et peut-être même le faux serment ? Vous voulez donc vous charger de tous les péchés à la fois, ô mes semblables à moi !