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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

Dix-neuf jours parce que Buenos-Aires compte dix-neuf centres de polices.

Les caftanes les feront tous. Ils seront dûment présentés dans les différents quartiers aux gardiens de la cité. De face, de dos, de trois quarts, de profil, coiffés, sans chapeau, en veston, en pardessus, assis, debout, fumant, buvant, la rétine policière photographiera les mauvais garçons.

Cela fait — cela n’a pas été fait pour ce que je vais dire — en avant la musique !

C’est un vigilant qui arrête un caftane et lui dit : Je sais qu’un nouveau vient de s’installer dans le cuadre, fais-moi donner cent pesos pour que je lui rende la vie facile.

C’est le No 000 qui charge un caftane de faire une collecte parmi les autres caftanes, parce qu’il vient d’avoir un enfant et que sa femme a du mauvais lait.

C’est le pompier — le pompier ! — qui se demande pourquoi il n’en toucherait pas aussi, et qui, le soir, pensant bien qu’un étranger ne saurait distinguer si son uniforme est celui de pompier ou de vigilant, arrête le caftane et dit : Donne-moi de l’argent ou je te fais !

C’est le faux agent en civil qui travaille d’accord avec un vigilant. Le faux agent s’avance, met la main sur l’épaule du coupable. Vous vivez de