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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

La Casita, le rideau crème. Le bouton électrique. Dring ! Entrons. Ah ! portière que tu as une vilaine figure. Tu as des moustaches, un œil nuageux, tu n’as même plus quarante-cinq ans. D’où sors-tu, ballerine des enfers ?

— J’y souis portouguèse !

Respect au Portugal. Taisons-nous. Il y a quatre clients. Me voici encore le cinquième. Pourvu qu’ils soient pressés ! Au fait, je n’ai qu’à tout bousculer. Ne suis-je point revêtu, pour la circonstance, d’une espèce d’uniforme officiel ? Il ne se voit pas mais je le sens. C’est moi le faux Consul !

J’attends.

La porte de la salle d’opération finit par s’ouvrir. L’enfant apparut.

Pas mal ! L’air comme il faut. Ah ! Buenos-Aires !

Je bondis. Je cerne la vestale. Les autres protestent en espagnol. J’entraîne ma catéchumène. Je tire moi-même le rideau. Je veux dire que d’autorité je ferme la porte.

— Mademoiselle ! ce n’est pas mademoiselle Rubis que je viens voir, c’est mademoiselle Germaine.

Elle comprit.

M. le Chancelier du Consulat de France vous a fait venir à son bureau la semaine dernière.