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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

« Elle me donne comme adresse : 445 Cerrito. (Mon libraire !)

« Je crains qu’elle ne soit victime de la traite des blanches. Et voici pourquoi : Des gens du quartier m’ont dit qu’un monsieur bien habillé la raccompagnait souvent à la maison. De plus, elle avait quelques petites dettes, toujours dans le quartier, entre autres chez sa modiste. J’ai appris qu’après son départ deux messieurs, bien habillés aussi, étaient venus régler ces arriérés en son nom.

« Je vous supplie, monsieur le Consul, de rechercher ma fille. C’était une bonne petite très honnête, pas vicieuse, ayant toujours travaillé. Je n’y comprends rien. Elle est maintenant tout mon chagrin. Voici son signalement et son état civil.


« X. »


Le Consulat de France passa aussitôt l’affaire à la Préfecture de police de Buenos-Aires.

Quatre jours après il recevait la lettre suivante :


« Très honoré Consul de France,


« Nous avons l’honneur de vous faire savoir, en réponse à votre lettre du 9 octobre, que la fille Germaine X… exerce présentement, sous le nom