Page:Londres - Le chemin de Buenos-Aires, 1927.djvu/123

Cette page a été validée par deux contributeurs.
125
LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

Cette tournée-là, avouons-le, pourrait être plus épuisante. Telle qu’elle est, elle comporte des fatigues. Ne nous abîmons pas, tenons-nous frais.

Entrons !

Honneur à ta vitalité, Argentine, vague sœur ! Qu’il est beau de voir un peuple puissant et discipliné. Ils sont neuf qui patientent, encore, ici. Eh bien ! nous serons dix. Je m’assois au bout du banc.

Je comprends pourquoi les journaux de Buenos-Aires ont quarante, cinquante, et même soixante-deux, soixante-six pages les dimanches ! Autrement il faudrait acheter un roman quand on irait rendre cette visite.

Que d’hommes et quels hommes ! Vive le soleil austral qui donne une telle vigueur aux plantes qu’il réchauffe ! Ah ! la Raza[1] n’est pas dégénérée. Je me demandais pourquoi la Républica célébrait chaque année la fête de la race. La Race ? me disais-je, dans un pays qui justement n’est fait que de la fusion des races, voilà qui prête à confusion. Fêtez la race ! frères à peu près latins ! Elle est bonne !

Tiens ! je ne suis déjà plus le dernier. Voici un onzième candidat. Je voudrais bien te faire une

  1. Race.