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le juif errant est arrivé

sait plus que de trouver l’argent. Paris lui rit au nez. Londres promit les capitaux, mais, avant, les Anglais demandaient à voir la signature du sultan au bas de la charte. Le sultan, lui, voulait lorgner l’argent avant de donner sa signature.

Herzl échoua au but, trébuchant sur le cœur d’or des banquiers juifs.

Il attaqua Carnegie, homme de bien ; Cecil Rhodes, homme d’affaires. L’homme d’affaires semblait mordre. Il mourut.

Herzl revint à Constantinople… Le sultan le logea à Therapia comme un prince, avec officier d’ordonnance et carrosse. Herzl et le grand vizir entrèrent en négociations. Herzl demandait que le sultan autorisât une colonisation juive en Palestine. Le sultan offrit d’autres terres en Asie-Mineure, mais réserva la Palestine.

C’était pour Herzl la chute du dernier mur du Temple.

Il partit pour la Russie. Il vit Plehve. Il vit Witte. Les conversations qu’il eut avec ces hommes furent soumises au tsar. Il lui fut répondu que la Russie ne permettrait aucun mouvement pouvant aider à l’insubordination des Juifs russes, mais que, s’il s’agissait de diminuer leur nombre, elle soutiendrait Herzl.