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le juif errant est arrivé

être considéré comme la place voulue par l’Éternel ? Si oui, cela peut-il s’appliquer à tous les villages, quelles que soient leurs dimensions ? En tout cas, quel périmètre maximum peut avoir un village pour répondre à la pensée divine ? Et ce qui peut être admis pour un village, peut-il l’être pour une ville ? Où commence une ville ? Où finit-elle ? Les bornes posées, la ville n’est-elle pas trop grande pour être traitée de place ? Si elle est trop grande, de combien pourrait-on la réduire pour les sorties du samedi et afin de ne pas contrevenir aux ordres du Seigneur ? Et qui prouve, à la fin, que les limites données à la ville pour la confondre avec la place soient exactement les limites convenables ?

Ô insatiable esprit d’Israël !

Non seulement nos étudiants enivrés s’abreuvent à ces sublimes discussions, mais ils y ajoutent. Ils réfutent les arrêts des anciens. Ils entrent individuellement dans des colères sans nom contre la façon de voir de telle vieille barbe. Au contraire, ils dégustent parfois jusqu’à la pâmoison la subtilité de telle autre. Si clair que soit le ciel, il est toujours un peu obscur pour un regard d’Hébreu. La vérité n’est jamais assez finement tissée pour un Juif. Et ce que ces jeunes acrobates de la