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LA CHINE EN FOLIE

et dans Canton, sa capitale, le tiers des forces était hors sa main.

Les trois provinces réfractaires ont pour roi un M. Tchaen-Kiong-Ning, qui crache délicatement, sur le sol, en signe de démenti, chaque fois qu’on lui dit que Sut-Yat-Sen fut son président. Il n’a pas tort. Et je le démontre.

L’ensemble des sans métiers, des chenapans, des traîne-loques et autres pouilleux formant les armées du Sud fait un total de 350.000 fusils. Sur ces 350.000 fantassins de la dèche, l’homme cracheur, Tchaen-Kiong-Ning, en possède 100.000, et l’homme qui était président de la République comme moi je suis propriétaire de l’hôtel de Pékin, 30.000. Les 220.000 qui restent, c’est la pagaye, mercenaires de simples toukiuns, ayant plus de fusils que de cartouches, usant celles qu’ils touchent à se tirer dans les jambes, n’obéissant que pour piller, se neutralisant d’eux-mêmes, courant l’hiver après les moutons pour leur voler leur peau, et crânant l’été, les fesses à l’air. C’est le Sud.

Le Nord a pour capitale Pékin.

Au point de vue politique, Pékin est une ville dans le genre de Saint-Denis et de Sceaux : elle est supprimée.