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LA CHINE EN FOLIE

toutes les pinces à linge que je trouverai. Je reviendrai sur le Wang-Poo et m’installerai à la porte de la cité indigène. Avant d’y pénétrer, tout le monde achètera mon petit instrument pour se boucher le nez. Je reviendrai milliardaire.

Maintenant, lâchez dans tout cela autant d’autos de luxe que vous imaginerez, des écuries entières de poneys endiablés, des trams électriques sans rail, des légions de brouettes, trente mille coolies-pousses vous filant dans les jambes comme des lapins mécaniques, et vous pourrez servir chaud : vous aurez Shanghaï, exposition permanente des races, des mœurs et des tares du globe.


La piraterie, le jeu, les cocktails — un million de dollars — c’est le nom du cocktail de Shanghaï — l’opium, la morphine, la cocaïne, l’héroïne (préparez-vous, jeune et vieille garde de l’intoxication, Shanghaï va lancer l’héroïne), trouvent dans Shanghaï la ville de leur éternel printemps.

« Le soir vous aurez à déposer telle somme à tel endroit, sinon dans huit jours une bombe éclatera sous vos comptoirs. Si à la place de l’argent je rencontre des policiers, j’irai en prison,