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LA CHINE EN FOLIE

Belge, salut ! Voilà la kermesse qui recommence !

Gnafron, à ce moment, débarqua devant la terrasse. Le Belge, qui n’avait jamais vu Gnafron, s’étrangla à son aspect, le nez dans son cocktail.

— Combien de temps, me dit-il, avez-vous mis à le dénicher, celui-là ?

— Quoi ? fit Gnafron, l’oreille déjà toute rose.

— Monsieur Pou, lui dis-je, ce n’est rien, c’est un homme sans malice, c’est un Belge !

— Un Belge ? fit Gnafron, et il s’étrangla à son tour. Mais lui, ce fut dans mon quart Vichy !

Puis dédaignant l’enfant de Wallonie :

— J’ai tout arrangé, dit-il, à trois heures chez Tuang-Si-Joui, à quatre heures chez Liang-Che-Ji.

— À table ! cher Pou et que Dieu nous aide !

À trois heures, frais comme deux roses, nous arrivions chez Tuang-Si-Joui, maréchal et candidat secret à la présidence de la République.

Gnafron se pencha à mon oreille et dit :

— Vous savez, celui-ci n’est pas un voleur !

Et, levant l’un de ses doigts au-dessus de son front :