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DEUX ILLUSTRES CHINOIS EN PANTOUFLES

Nous filons tous les deux, chacun dans un rickshaw, M. Pou et votre petit serviteur. Il est sept heures du matin, ce qui veut dire que la bonne humeur, qui ne se lève jamais si tôt, ne nous a point encore visités. Dans sa brouette, M. Pou ne bougeait pas. On eût dit que le coolie venait de voler dans un temple un bouddha de bois et qu’il le transportait au jour naissant chez le brocanteur.

— Hé ! monsieur Pou ! lui criai-je de ma propre brouette, vous en faites une face, ce matin !

M. Pou ne répondit pas.

Nous allions à Tient-Sin ! Pas dans nos brouettes ! Nous allions à la gare prendre le train pour Tient-Sin !

Car c’était décidé. On allait se battre. La Chine allait tirer son sabre contre la Chine.